Harper boude
Dans cet article du Devoir d'aujourd'hui, on apprend que Stephen Harper boudera dorénavant les journalistes de la colline parlementaire.
«Ils ne posent plus de questions lors de mes conférences
de presse. Nous allons tout simplement réserver nos annonces pour nos
déplacements. Il y a de nombreux représentants des médias qui
souhaitent poser des questions et qui veulent savoir ce que fait le
gouvernement.»
Il faut dire que notre premier ministre ne semble pas apprécier que les journalistes manifestent leur désaccord envers:
- sa décision de leur refuser l'accès aux réunions du Conseil des ministres;
- le droit qu'il s'est arrogé de choisir quels journalistes peuvent lui poser des questions;
- l'idée d'interdire l'accès à son bureau lors des rencontres officielles;
- sa façon d'essayer de contrôler les messages via son équipe des communications.
Et la Tribune de la colline de claquer la porte, avec raison. Et Harper de s'en plaindre ouvertement: "Les journalistes ont décidé de jouer le rôle de l'opposition!"
Je m'excuse, mais protester contre la bêtise ne relève pas de l'opposition, mais du jugement. Qualité qui semble faire défaut à Harper. Il peut s'estimer chanceux d'avoir de telles balises pour ne pas sombrer dans l'antidémocratie, car ce n'est pas sur ses attachés de presse qu'il peut se fier pour marcher droit.