Revue de presse "trash"

Lorsqu'on déménage, c'est connu, on en profite pour faire le ménage et se débarrasser des corps morts qui traînent. Ça donne un camion plus léger + tout un sentiment d'accomplissement et de je-repars-à-neuf.

Sachez que les entreprises qui déménagent n'échappent pas à cette logique. Les bureaux où je travaillais la semaine dernière appartiennent maintenant au passé, comme un rêve plein d'écho et de fumée de glace sèche. Oui, je travaille depuis lundi dans un tout nouvel environnement, et ce déménagement a non seulement généré beaucoup d'excitation au sein de la colonie d'employés (on a off vendredi après-midi, woohoo!), mais a aussi beaucoup contribué à enrichir ma collection de magazines qui s'empilent dangereusement sur le tapis de ma chambre. Oui! Le département de la rédaction s'est débarrassé de plein de revues en les donnant gracieusement à ceux et celles qui en voudraient bien. Je suis venue, j'ai obtenu et j'ai plein de revues.

Mais c'n'est pas tout! La purge s'est poursuivie une fois tout le monde installé dans les nouveaux espaces, mais de façon non officielle: direct à poubelle. Il fallait donc me voir, cette semaine, surveillant les alentours comme une vigile de suricate, me faufilant jusqu'aux gros containers en plastique bleu, remplis à ras bords de boìtes de carton, de papiers et de pleiiiin de magazines neufs à peine lus, plongeant les mains dans ces trésors, tassant le difficile et l'inutile, brandissant en triomphe ces titres inconnus et revenant à pas feutrés (sur des planchers de bois franc, oui monsieur) à mon bureau, l'air de rien.

Voilà pourquoi cette revue de presse est qualifiée de trash. Quand les déchets de l'un font le bonheur de l'autre, c'est ça que ça donne: de belles découvertes, ici partagées (car qu'est-ce que le bonheur s'il n'est pas partagé, ditelemele).

Bust
Je ne connaissais pas ce magazine, et son tagline n'a rien pour m'éclairer: For women with something to get off their chest. Ah, c'est peut-être moi, ça.

Les articles qu'on y propose (en engliche):
Newborn Free: For women who remain childfree by choice, our kiddie-obsessed culture can stink worse than dirty diapers.
Love Life: In this excerpt from DIRTY BLONDE: The Diaries of Courtney Love, the rock icon tells the truth, the Hole truth, and nothing but the truth.
Pop Tart: Does Paris Hilton deserve to get beat on?
Plus!: Plein d'affaires le fun, comme comment te tricoter un fourre-tout avec des sacs de plastique, des conseils de sexualité (Ask Aunt Betty), critiques musique-livres-cinéma, mode, maquillage, le tout sur un ton joyeux, baveux, amie d'fille et à peine délinquant. Oui, ce magazine est peut-être pour moi...

American Photo
Le Photo américain. Moins intéressant que le Photo fronçais de Fronce, parce que plus porté, selon moi, sur les bébelles numériques et autres appareils techno que sur les photographes de tous les horizons.

La page couverture du numéro que j'ai entre les mains reprend, dans le cadre du dossier The Underrated Masters of Photography, la photo style pin-up de Christina Aguilera qu'a prise Matthew Rolston pour Rolling Stone. On a ici la chance d'admirer le travail de Duane Michals, Denis Piel, Phillip Jones Griffiths, Bill King et plusieurs autres. J'ai l'air hot, de même, mais je n'en connais pas un maudit là-dedans.

Weight Watchers
Quoi! Les Regardeurs de Poids ont un magazine? C'est fou.

Y parle-t-on d'autre chose que de faim, de nourriture, de poids, de recettes, de menus, d'exercices et de nutrition???

Bougez pas, je consulte la table des matières... Non.

J'ai faim.

Je vais manger, euh, quelques clémentines, tiens...

Spirituality & Health
Comme pour le précédent, j'ai pris ce magazine simplement par curiosité. Quand c'est gratuit, et que c'est le numéro du mois en cours de surcroît, on serait cave de lever le nez dessus. Donc, parmi les articles proposés par cette publication toute zen:
The Alphabet of Spiritual Practices: From Attention to Zeal, 37 practices from the world's religions. How these practices are used from church groups to prisons.
The Physics of Our Entanglements: Science explains how we may remain connected despite time and distance.
Les pubs qu'on y retrouve: instituts de santé holistique, bijoux feng shui, livres sur la sagesse intérieure, horloges zen, pendentifs MegaChi et autres gugus pleins d'énergie. On en montre quelques-unes, mais je vous ai trouvé un site Web pour aller jeter un oeil sur les oeuvres de l'artiste Fred Tomaselli. Je ne suis pas certaine d'aimer, mais quelques toiles sont pas pires du tout.

D'autres magazines rescapés: Lucky, un magazine about shopping (pfff, j'ai du cash, encore), Money (je l'ai pris pour mon chum, nécessairement), PC Gamer (je veux lire sur Windows Vista), Chatelaine en anglais (pour les recettes) et Allure (qui s'autoproclame "The Beauty Expert", notigne botte).

Voyez? Tellement de trouvailles.
Je capote.
Tant de choses à découvrir, et si peu de temps dans une vie...

Comments

[chroniquesblonde]

Salut Vio dans le jus! Grâce à toi, j'ai découvert BUST et j'ai adoré tout tout tout. Enfin une revue d filles qui décape! Merci!

[Pat]

Cool, les magasines pis toutes, mais on (ben, entoucas, je) veut/x la suite de l'histoire de l'esprit claqueur!

T'écris vraiment bien!

T'as un nouveau fan!

[Martin]

Pas de revues de char, de sportédepêche ?
Non ?
Rien que je puisse te téter ?

Super ton billet vraiment !

Martin

[Nick]

Post super intéressant!

J'aime vraiment ton blog! Tu sautes du coq à l'âne, tu déformes les mots, c'est niiiice.

Incroyable ta caverne d'Ali Baba de revues / poubelles, profites-en!

[Epicure]

«Tant de chose..., si peu de temps...»
Témoignage que je seconde tellement!!!

Bravo pour cette séance de «recyclage médiatique» très instructive. J'ai déjà hâte à ta prochaine tournée de bacs bleus!